
TDA(H)
que se cache-t-il vraiment derrière ce terme devenu viral ?
Le TDA(H) : que se cache-t-il vraiment derrière ce terme devenu viral ?
Depuis quelques années, le TDA(H) — trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité — est omniprésent sur les réseaux sociaux. Beaucoup de personnes partagent des vidéos ou des listes de « signes », pouvant donner l’impression que ce trouble est universel. Mais que recouvre réellement le terme ?
Le TDA(H) est avant tout un trouble neurodéveloppemental reconnu par la médecine et la psychologie. Il implique des difficultés durables dans la régulation de l’attention, l’impulsivité et, parfois, l’activité motrice (gestes répétitifs, agitation générale, figement). Ses manifestations ne se limitent alors pas à être « facilement distrait » ou « énergique » : elles peuvent impacter profondément la scolarité, le travail, les relations et l’estime de soi.
Une personne TDA(H) peut par exemple vivre de fortes réactions émotionnelles face à des événements ‘anodins’, comme perdre un objet ou recevoir une remarque critique, ce qui ne représente pas de la « sensiblerie », attention! Cela relève d’une difficulté à moduler ses émotions, directement liée au fonctionnement cérébral du trouble.
Aussi, les symptômes du TDA(H) ne se manifestent pas de manière isolée ; ils interagissent entre eux et affectent profondément le quotidien, pouvant justement rendre des tâches « simples » comme suivre une conversation extrêmement difficile.
Aujourd’hui, l’augmentation de la parole libérée sur les réseaux sociaux représente un levier à double tranchant pour le TDA(H). Elle a permis de sensibiliser la population et de réduire les jugements négatifs envers les personnes atteintes par le trouble, ce qui est un grand progrès. Toutefois, de l’autre côté, la visibilité accrue a aussi pu simplifier à l’excès la réalité du trouble. La conséquence? → La tendance à l’auto-diagnostic a explosé !
Dans ces cas, le fait que les capacités impactées, mises en avant sur les réseaux, telles que la concentration, la capacité d’organisation ou les réactions impulsives, sont également influencées par de nombreux autres facteurs comme le stress, la fatigue ou l’environnement d’une personne dans une situation donnée sont souvent oubliés!
En conclusion :
Le TDAH existe, et mérite d’être mieux compris. Il est essentiel de savoir différencier entre des difficultés ponctuelles survenant dans des contextes spécifiques et un trouble neurodéveloppemental chez la personne. ⇒ Pour cette raison: Reconnaître et savoir diagnostiquer un TDA(H) nécessite une évaluation approfondie et une analyse globale de l’histoire de la personne, par un professionnel 🙂
Si vous souhaitez explorer davantage le TDA(H) ? Notre prochain article de blog vous dévoilera les mécanismes cérébraux liés à ce trouble.. Restez curieux !
Ecrit par Sarah Nuffer (stagiaire psychologue au cabinet)
Un trouble reconnu
Le TDA(H) est avant tout un trouble neurodéveloppemental reconnu par la médecine et la psychologie
un quotidien impacté
les symptômes du TDA(H) ne se manifestent pas de manière isolée ; ils interagissent entre eux et affectent profondément le quotidien
Attention à l'auto-diagnostic
Toutefois, de l’autre côté, la visibilité accrue a aussi pu simplifier à l’excès la réalité du trouble.